Hergé - Le contrôle de l'imaginaire

Comment se comportait le petit Georges Remi ?
François Rivière - C’était un garçon tendre et émotif. Son tempérament l’a amené à contenir ses émotions, y compris dans son travail de dessinateur.
Benoît Mouchart - C'est peut-être l'un des secrets de la « ligne claire ». Hergé a imprimé à son dessin la volonté de ne pas « déborder » : le trait vise à cerner le réel, les personnages, les objets, les véhicules, les paysages, la faune, la flore. Si l’on voulait résumer à grands traits, il existe deux types d’artistes : les impulsifs qui ouvrent les veines de leur inconscient sans aucune limite ; et ceux qui au contraire jugulent, maîtrisent, ou tentent de contrôler leur imaginaire. Hergé se range de ce côté-là. Il impose une modélisation du monde très rassurante pour un enfant...

(Le Figaro, 19 mars 2023)

 

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Nicolas Sarkozy - En rester aux images efface toutes réflexions approfondies

Le débat politique ne réagit plus que par pulsions et par réflexes face à des images qui choquent et qui effacent toutes réflexions approfondies. Exactement comme ce fut le cas avec la condamnation de l’énergie nucléaire au moment de Fukushima. On le sait aujourd’hui : Fukushima n’a pas été un accident nucléaire, mais un tsunami d’une violence inouïe qui a enseveli une centrale nucléaire et engendré 22 000 morts et disparus du fait de la catastrophe naturelle. Il n’y a eu qu’un seul décès par contamination radioactive. Quand je l’ai rappelé devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France, personne n’a pu le contester. A cause de cela, l’Allemagne a renoncé au nucléaire, et la France a failli l’abandonner.

Le Figaro Magazine, 18 août 2023, p. 26a

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