Aristote - La sagesse est la vertu offrant le plus de plaisir

 "On pense encore qu'un plaisir doit être mêlé au bonheur, or parmi les activités selon la vertu, celle qui est la plus source de plaisir, unanimement (ὁμολογουμένως), c'est l'activité selon la sagesse." (Ethique à Nicomaque, X, 7, 1177a 20, Traduction originale)

"Nous pensons encore que du plaisir doit être mélangé au bonheur ; or l'activité selon la sagesse est, tout le monde le reconnaît, la plus plaisante des activités conformes à la vertu." (Ethique à Nicomaque, X, 7, 1177a 20, Traduction Jule Tricot)

οἰόμεθά τε δεῖν ἡδονὴν παραμεμῖχθαι τῇ εὐδαιμονίᾳ, ἡδίστη δὲ τῶν κατ᾽ ἀρετὴν ἐνεργειῶν ἡ κατὰ τὴν σοφίαν ὁμολογουμένως ἐστίν

Le mot ὁμολογουμένως (homo-logoumenôs) est très frappant, plus littéralement on pourrait traduire :

sur ce sujet : "même parole", ou "même avis" ou mieux encore "tout le monde le dit"

"on admet que la philosophie renferme de merveilleux plaisirs sous le rapport de la pureté et de la stabilité...", le "on admet" traduit le mot δοκεῖ  (dokei) qui marque l'opinion généralement admise, la doxa. Cela semble montrer qu'à cette époque la sagesse était généralement considérée comme l'une des meilleures activités à laquelle on pouvait s'adonner. 

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Épicure - Le plaisir mais pas n'importe lequel

  • Chercher le plus grand des plaisirs

« Quand donc nous disons que le plaisir est la fin, nous ne parlons pas des plaisirs des gens dissolus et de ceux qui résident dans la jouissance, comme le croient certains qui ignorent la doctrine, ou ne lui donnent pas leur accord ou l’interprètent mal, mais du fait, pour le corps, de ne pas souffrir, pour l’âme, de n’être pas troublée. Car ni les beuveries et les festins continuels, ni la jouissance des garçons et des femmes, ni celle des poissons et de tous les autres mets que porte une table somptueuse, n’engendrent la vie heureuse, mais le raisonnement sobre cherchant les causes de tout choix et de tout refus, et chassant les opinions par les­quelles le trouble le plus grand s’empare des âmes. Le principe de tout cela et le plus grand bien est la prudence. C’est pourquoi, plus précieuse même que la philosophie est la prudence, de laquelle proviennent toutes les autres vertus, car elle nous enseigne que l’on ne peut vivre avec plaisir sans vivre avec prudence, honnêteté et justice, < ni vivre avec prudence, honnêteté et justice > sans vivre avec plaisir. Les vertus sont, en effet, connaturelles avec le fait de vivre avec plaisir, et le fait de vivre avec plaisir en est inséparable », Épicure, Lettres et Maximes, Paris, PUF (Épiméthée), 1987, pp. 223-225.

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