Sur Duns Scot : Loi naturelle - dispenses

So, for example, there is the possibility of dispensation from the indissolubility of marriage if otherwise there is the danger that the displeasure of the spouses might end in murder. (cf. Ord. 4, d. 33, q. 3, n. 9.)

Ainsi, par exemple, il y a la possibilité de dispense de l'indissolubilité du mariage s'il existe autrement le danger que le mécontentement des époux se termine par un meurtre.

Thomas Williams, The Cambridge Companion to Duns Scot, p. 319/2

Toutes les défenses qui sont inscrites sur la seconde table de la loi de Moïse, — tu ne tueras point, tu ne prendras pas la femme de ton voisin, tu ne voleras point, — sont, comme le mensonge, des lois positives librement édictées par Dieu. Les actes qu'elles interdisent n'ont en eux-mêmes aucun caractère immoral ou moral, ils deviennent immoraux uniquement à cause de la volonté divine. Or un législateur a toujours le droit de supprimer la loi qu'il a portée et d'en promulguer une autre à la place (III, d. 31. n. 12 ; VII, 673). C'est ce que Dieu a fait, à Abraham il ordonna de tuer Isaac, à Osée d'avoir des fils d'une prostituée, aux Israélites d'emporter les biens des Égyptiens.

Bernard Landry, La philosophie de Duns Scot, 1922, p. 255

Sur le thème des dispenses à la loi naturelle, voir aussi :

  • Dominique Foyer (2017, p. 72 : "Par exemple, le vol (l’or des Égyptiens), le meurtre (le sacrifice d’Isaac), l’adultère (Osée et la prostituée)"),
  • Christophe Cervellon (vocabulaire)
  • Thomas Williams, The Cambridge Companion to Duns Scotus

Loi naturelle, Commandements (Les dix), Arbitraire, Dispense