F.-X. Putallaz - Le libre arbitre n'est pas la liberté

  • La liberté est une propriété de la volonté qui se porte vers ce qui est meil­leur

Avec l’expression « iudicium liberum », on saisit mieux le sens du terme « libre arbitre » : il ne s’agit pas de la liberté, laquelle est une propriété de la volonté qui se porte vers ce qui est meil­leur, mais de la « liberté de choix », c’est-à-dire du juge­ment libre qui oriente l’action. La question [I, 83,] 3 sera donc très délicate : le libre arbitre, qui est cette faculté de choisir en raison d’un jugement ouvert à une pluralité d’objets, ne serait-il pas une faculté cognitive plutôt qu’une faculté appétitive ? N’est-il pas de l’ordre du jugement plutôt que de la volonté ? En démontrant que le libre arbitre n’est rien d’autre que le mode d’exercice de la volonté humaine, Thomas montre que la raison est seulement à la racine du libre arbitre, aucunement à l’origine de la volonté et de son élan foncier. (L'Âme humaine, p. 565, n. 240)

Liberté, Raison, Libre arbitre, Volonté, Moyen